Warning: "continue" targeting switch is equivalent to "break". Did you mean to use "continue 2"? in /home/immediatur/IEP/wp-content/themes/Divi/includes/builder/functions.php on line 6230
Dorian surf CNED | Cas d'écoles
Apprendre au rythme des vagues

Aujourd’hui classé 4ème meilleur surfeur junior au niveau français, et 19ème au niveau européen, Dorian Gomez, 17 ans, prévoit de se qualifier sur le circuit mondial professionnel de surf junior. Le jeune homme originaire du Pays Basque est déscolarisé depuis la fin de son année de seconde.

Rattaché au Lycée de Canto (Bayonne), il poursuit sa deuxième année au CNED en filière STG (Sciences et Technologies de la Gestion). Pour lui et ses parents, ce mode d’apprentissage était le plus adapté à son projet professionnel. Une progression en surf implique un entraînement quotidien et intensif. Mais difficile à mettre en pratique dans un pays qui n’offre pas de conditions de surf idéales en hiver. A cette saison, rester plus d’une heure à l’eau relève du challenge. Dorian est donc amené à voyager en Indonésie, au Mexique, en Australie, aux Canaries. Partout où les vagues sont régulières, creuses et puissantes. En tout cas, pour le jeune surfeur et son père Philippe (à écouter ci-dessous), c’est une des exigences pour atteindre le top 5 européen l’année prochaine, et accéder au circuit mondial.

Depuis le collège, Dorian fait partie de la section sportive du pôle espoir surf. Jusqu’au jour où il a décidé de suivre le CNED il y a un an et demi. L’administration de son lycée, situé à Biarritz, n’a pas cherché à le retenir, laissant le surfeur prêt à assumer sa scolarité seul, afin de réaliser son rêve de gamin. Sans perdre de temps, Dorian, avec le soutien de son père, a organisé l’année qui le menait vers l’inconnu. Billets d’avion en poche, l’adolescent a embarqué en novembre 2017 pour les Canaries avant de rejoindre les «vagues parfaites» d’Indonésie. Par coup de chance, une sportive de haut niveau en natation l’a accompagné pendant son «trip». Le jeune surfeur a fait l’apprentissage de l’autonomie. Organisant seul ses journées en fonction du calendrier des marées et de la météo. «Les vagues sont en général meilleures à marée montante, c’est-à-dire entre deux et quatre heures après la haute-marée. Donc j’adaptais mes horaires de travail en fonction des conditions de surf.»

Tous les jours, avant ou après avoir «ridé» sur les vagues d’Uluwatu, de Desert Point (île de Lombok) ou de Way Jambu (île de Sumatra), Dorian a rempli les pages des cahiers du CNED «sans trop de pression». «Je n’avais pas beaucoup de vie sociale donc j’avais suffisamment de temps disponible pour apprendre chaque chapitre et envoyer mes évaluations avant la date butoir.» Reprenant ensuite la route vers de nouveaux «spots de surf». Un mode de vie nomade, à la poursuite des vagues.

Les vagues sont en général meilleures à marée montante, c’est-à-dire entre deux et quatre heures après la haute-marée. Donc j’adaptais mes horaires de travail en fonction des conditions de surf.

Dorian, 17 ans, surfeur inscrit au CNED

De retour dans le Pays Basque quelques mois avant les épreuves anticipées du Bac, il a démarré les premières étapes du circuit pro junior européen avant de décrocher la 19ème place l’été suivant. «Aucune étape de compétition n’était programmé dans les semaines précédant le Bac de français. J’ai eu de la chance que le calendrier s’organise aussi bien», se réjouit le surfeur. «J’ai pu me concentrer sur les épreuves et réviser sereinement. Ma grande soeur m’a beaucoup aidé», ajoute-t-il. Au lycée, Dorian avait des notes «moyennes». Avec le CNED, il a obtenu 16 à l’oral et 10 à l’écrit de français. Des résultats qui lui ont permis d’être «plus confiant» cette année.

Dorian avoue recevoir un grand soutien de la part de sa famille. Le coach sportif, c’est son frère Julien (photo ci-contre). Professeur de surf, il organise les entraînements et filme les sessions de surf de l’adolescent. Ensemble, ils analysent les progressions. Début novembre, tous les deux se sont envolés pour un nouveau «trip de surf» au Maroc avant d’enchaîner sur le Sénégal, le Mexique puis la Californie.

Les livres du CNED dans la valise, Dorian «n’appréhende pas le Bac.» «Je sais comment travailler seul depuis un an et ce que l’on attend de moi.» Le retour des surf-trotteurs est prévu mi-mars, période du lancement des premières compétitions. Déterminé, le jeune surfeur vise le top 5 européen pour accéder au circuit mondial professionnel de surf junior. Difficile pour lui de se projeter pour l’année prochaine. Poursuite des études ou début d’une carrière de surfeur pro ? Tout dépendra du numéro de la marche du podium sur laquelle il montera…

Pauline Ducousso et Elisa Rullaud
Photos : Elisa Rullaud

Les vidéos de surf ont été fournies par la famille